Une nouvelle étude, menée par Przemyslaw (Mike) Sapieha, chercheur au CR-HMR, et son étudiant au doctorat, Frédérik Fournier, vient d’être publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Science (PNAS). Elle décrit un nouveau mécanisme par lequel l’obésité aggraverait le cancer. En effet, l’obésité est un facteur de risque pour ces maladies, mais les mécanismes par lesquels une forte adiposité favorise la croissance de tumeurs restent mal compris. L’équipe de Mike Sapieha a découvert que les patients ayant un IMC supérieur à 35 présentaient une forte proportion de cellules en état de sénescence cellulaire. Ces cellules produisent un large sécrétome de facteurs inflammatoires pouvant accélérer la croissance de tumeurs. Lors d’expériences sur des souris, des médicaments ciblant les cellules sénescentes ont été administrés à des souris obèses. Lorsque celles-ci recevaient le médicament, la croissance des tumeurs regagnait des taux comparables à ceux observés chez des souris plus minces. L’équipe de Mike Sapieha suggère donc que l’adiposité corporelle d’un patient devrait être prise en compte lors du choix de thérapies anticancéreuses.
Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Przemyslaw (Mike) Sapieha est titulaire de la Chaire FROUM et de la Chaire de recherche du Canada en biologie cellulaire ainsi que professeur au Département d’ophtalmologie et biochimie de l’Université de Montréal.