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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

L’internalisation du récepteur PD-1 pour améliorer l'efficacité des immunothérapies

Vue d'une lymphocyte

Une nouvelle étude du professeur Christopher Rudd et son équipe du CR-HMR démontre que l'association du blocage et de l'internalisation du récepteur de lymphocytes T PD-1 améliore l'immunothérapie, plus spécifiquement dans le traitement du mélanome avancé. Ces nouveaux résultats de recherche viennent d’être publiés dans la revue Cell Report.

La thérapie par blocage des points de contrôle consiste à bloquer certains récepteurs sur les lymphocytes T, afin qu'ils puissent attaquer les cellules cancéreuses. Le premier récepteur ciblé a été le CTLA-4, suivi du PD-1, dont le blocage s'est avéré plus efficace. Actuellement, une combinaison des deux bloqueurs, CTLA-4 et PD-1, est devenue un traitement standard pour certains cancers, comme le mélanome avancé, où elle a montré de bons résultats. Ce blocage combiné renforce la réponse immunitaire contre les tumeurs.

Cette étude a permis de mieux comprendre les mécanismes d'internalisation de PD-1 et leur rôle dans la régulation de la réponse immunitaire. Elle fournit des informations cruciales sur l'impact de l'internalisation de PD-1 dans l'efficacité des thérapies anti-PD-1. Ces résultats pourraient avoir des implications importantes pour l'optimisation des thérapies immunologiques, en favorisant des stratégies visant à améliorer l'efficacité de l'inhibition des points de contrôle immunitaires dans le traitement des cancers.

Concrètement, l’équipe de chercheurs a démontré que les anticorps bloquant PD-1, tels que nivolumab et pembrolizumab, provoquent l'internalisation de 50% à 60% du récepteur PD-1 sur les cellules humaines et murines, réduisant ainsi les récepteurs à la surface. Ces complexes se retrouvent dans les endosomes. Les lymphocytes T CD4 et CD8, surtout les CD8+ effecteurs, sont affectés. Le nivolumab est plus efficace que le pembrolizumab sur les lymphocytes T humains, et l'internalisation de PD-1 nécessite un anticorps bivalent. Bien que les deux types d'anticorps inhibent la croissance tumorale, l'anticorps bivalent est plus efficace, car il combine blocage et internalisation, favorisant ainsi l'infiltration des lymphocytes T CD8+ dans la tumeur et la production de perforine, une protéine destructrice des cellules tumorales.

Ces résultats ouvrent la voie à des traitements anti-PD-1 plus efficaces, en améliorant l'internalisation de PD-1 et en renforçant l'action des lymphocytes T contre les tumeurs. En combinant blocage et endocytose de PD-1, ces réactions pourraient renforcer les réponses immunitaires chez les patients résistants aux traitements actuels. De plus, en favorisant l'internalisation de PD-1, ces thérapies pourraient contourner certains mécanismes de résistance tumorale, offrant ainsi une option pour traiter des cancers actuellement résistants.

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