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Centre intégré universitaire de santé
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Actualités

Contribuer à la qualité de vie des gens atteints de trouble de la vision : Portrait du chercheur Bruno Larrivée 

Bruno Larrivée

Dans le cadre du mois de la vision, nous vous présentons le portrait de Bruno Larrivée, docteur en médecine expérimentale et chercheur au Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Bruno Larrivée dirige l'unité d’angiogenèse développementale et pathologique au CR-HMR. Plus précisément, il étudie la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l’œil qui sont fréquemment associée à divers troubles ophtalmologiques. Ses recherches portent sur des facteurs qui servent de médiateur à la quiescence et à l'intégrité des vaisseaux sanguins durant l'angiogenèse physiologique et pathologique.

Originaire de la ville de Québec, Dr Larrivée s’est retrouvé dans le domaine de la recherche grâce à sa grande passion pour la science. Tout petit, il jouait au scientifique en s’amusant à mélanger des produits de cuisine afin de découvrir les processus chimiques et les différentes réactions des éléments. Selon lui, les molécules sont comparables à des blocs Legos : au départ, rien n’est concret, tout est mélangé. Il faut être créatif, car une fois assemblés, nous construisons quelque chose d’unique, à notre façon. Tout au long de son parcours scolaire, du secondaire jusqu’à l’université, il est passionné par ses cours de chimie, et la science a toujours été une vraie fascination pour lui.

Plusieurs personnes inspirantes l’ont accompagnées tout au long de son parcours. Entre autres, un de ses mentors a été le Dr Aly Karsan, hématologiste clinicien à l’Université de Colombie-Britannique qui lui a fait découvrir l’univers exceptionnelle des vaisseaux sanguins. Également, Anne Eichmann, biologiste et experte mondiale dans le développement biologie vasculaire, a marqué son parcours par sa grande rigueur intellectuelle et son plaisir à faire de la recherche : faire de la science c’est amusant.
 

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche?

La vision est sans doute le sens le plus important pour la majorité des gens et la perte de celle-ci entraine des impacts significatifs sur l’autonomie des gens atteint de cécité. De plus, l’ophtalmologie me touche de façon personnelle, car beaucoup de gens dans ma

famille ont des problèmes oculaires et j’ai pu constater les conséquences de cette perte sur leur qualité de vie. J’ai choisi ce domaine de recherche car il me permet d’être impliqué de près dans la société en contribuant aux traitements des maladies oculaires. C’est en m’engageant dans la recherche centrée sur les vaisseaux sanguins que je souhaite donner de l’indépendance aux gens atteint d’une perte de vision. Considérant que la population est vieillissante, il est d’autant plus important de s’intéresser à ces problématiques.
 

Quel est le projet ou l’accomplissement dont vous êtes le plus fier dans votre carrière?

Le projet qui me rend le plus fier, est d’avoir identifié des mécanismes par lesquels les vaisseaux sanguins de l’œil sont dysfonctionnels et j’ai pu identifier une voie thérapeutique qui pourrait être ciblée soigner ce problème. Maintenant, je travaille en collaboration avec plusieurs partenaires de recherche afin de développer des médicaments efficaces pour cibler cette voie et rétablir la vision. C’est un processus qui me rend extrêmement fier, de contribuer à trouver un médicament pour normaliser les vaisseaux sanguins afin qu’ils fassent mieux leur travail.
 

Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre vos recherches?

Ce qui me motive, c’est de savoir que sans même rencontrer les gens directement, je sais que je peux les aider dans leur vie quotidienne, leur permettre d’avoir plus d’indépendance et une meilleure qualité de vie.
 

Quels conseils aimeriez-vous transmettre à de jeunes chercheurs qui s’intéressent comme vous aux vaisseaux sanguins?

La persévérance. Il faut constamment se relever et comprendre pourquoi ça ne fonctionne pas pour pouvoir essayer un chemin différent. L’important est de constamment garder les yeux sur son objectif final, car la recherche scientifique est un chemin sinueux et ardu. Ce n’est pas à court terme que la recherche fonctionne, mais à long terme.
 

Quel métier rêviez-vous de faire quand vous étiez petit?

La musique étant un langage à part entière, elle est très reliée à la science. Jeune enfant, j’ai étudié au conservatoire de musique en piano. J’ai toujours été passionné, mais c’est lors de mes études universitaires que j’ai trouvé ma voie dans la science.
 

Quel est le lieu ou l’activité qui vous stimule/inspire/apaise dans votre quotidien?

La marche est une activité méditative pour moi. Le fait de marcher dans des rues calmes, loin des bruits de voiture me permet de maintenir mon bien-être. Plus jeune, j’allais souvent à des concerts, puisqu’écouter et jouer de la musique m’apaise et m’inspire.