Le CR-HMR vous présente le portrait du Dr Jean-Sébastien Delisle, hématologue-chercheur responsable de l'unité de recherche immunologie du cancer - transplantation. Dr Delisle répartit son temps entre son laboratoire et sa pratique médicale en hématologie. Il est aussi le directeur médical du Centre d’excellence en thérapie cellulaire (CETC) qui prépare des produits cellulaires thérapeutiques pour les patients atteints de cancers du sang. Ses intérêts de recherche couvrent tout le spectre de la recherche fondamentale jusqu’aux applications cliniques en immunologie et en immunothérapie. Monsieur Delisle est également professeur titulaire au Département de médecine de l'Université de Montréal.
Après avoir complété ses études en médecine à l’Université McGill, il a fait son doctorat scientifique (à l’Université de Montréal et a complété une brève formation clinique en greffe de cellules hématopoïétiques. C’est le Dr Claude Perreault, un mentor hors pair, qui lui a enseigné l’importance de la rigueur scientifique et de la pensée originale en science à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l’Université de Montréal. Il s’applique depuis à faire de la recherche dans son domaine malgré toutes les embûches que cela représente.
Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche?
Ma motivation a clairement été ancrée dans les expériences cliniques. J’ai vu des jeunes gens souffrir et mourir de cancers du sang. J’ai également eu l’occasion d’observer, dès les premières étapes de ma formation, des cas impressionnants où des personnes ont été miraculeusement sauvées grâce à la greffe de cellules souches.
Quel est le projet ou l’accomplissement dont vous êtes le plus fier dans votre carrière?
Il est fort probable que ma plus grande réalisation réside dans ma capacité à transposer des idées en thérapies. À plusieurs reprises, au fil de ma carrière, en utilisant des données de laboratoire comme point de départ, nous avons pris l’initiative de développer des thérapies cellulaires que nous avons ensuite préparées et administrées avec succès à des patients.
Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre vos recherches?
Bien que nous assistons à des avancées scientifiques indéniables, il reste encore de nombreuses maladies à traiter. Malgré tous les progrès, nous perdons encore plus de batailles que nous en gagnons.
Quels conseils aimeriez-vous transmettre à de jeunes chercheurs ?
Même si cela peut parfois être difficile, s’investir pleinement dans la recherche en tant que médecin en vaut la peine, même si on n’en retire pas une satisfaction immédiate. La recherche en science fondamentale demeure essentielle car elle peut conduire à de grandes découvertes et peut permettre de sauver des vies. Même si 50% de mon travail est consacré à la recherche, je me rends compte en vieillissant qu’il est très important de préparer la nouvelle génération de chercheurs.
Quel métier rêviez-vous de faire quand vous étiez petit?
Quand j’étais jeune enfant, je voulais devenir un chasseur de requins! Malheureusement pour les requins, beaucoup ont eu la même idée! Plus sérieusement, mon intérêt pour la science, pour la transmission des connaissances, vient de mes parents qui étaient enseignants. Si je n’étais pas devenu médecin, je serais devenu chercheur et enseignant dans un autre domaine.
Quel est le lieu ou l’activité qui vous stimule/inspire/apaise dans votre quotidien?
J’aime beaucoup lire des ouvrages historiques, politiques et littéraires. J’aime également écouter des documentaires et des balados. Je passe aussi pas mal de mon temps libre à la campagne en famille pour faire de la randonnée pédestre, exécuter des travaux légers. J’apprécie le calme et le contact de la nature.