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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

Conjuguer médecine et recherche

Chercheur Louis-Philippe Laurin

En plus de ses activités cliniques en tant que néphrologue au sein du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal et à l’Institut de cardiologie de Montréal, le docteur Louis-Philippe Laurin est directeur d’une clinique spécialisée en maladies glomérulaires (qui altèrent l’unité de filtration du rein) à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Son programme de recherche consiste à étudier l’épidémiologie des glomérulopathies. En 2015, il a mis sur pied un registre local de patients atteints de maladies glomérulaires. Cette cohorte sert de plateforme pour des projets locaux et internationaux.

Le docteur Louis-Philippe Laurin a fait un doctorat en médecine ainsi qu’une résidence en médecine interne et néphrologie à l’Université de Montréal. Il a également une formation complémentaire en maladies glomérulaires et vasculites de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill et une maîtrise en épidémiologie de l’Université McGill. Clinicien avant tout, c’est le docteur Vincent Pichette qui l’a convaincu de faire de la recherche et d’élargir ses champs d’intérêt, ce qui l’a amené à faire de la recherche translationnelle.

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche?

J’ai développé un grand intérêt pour la néphrologie parce qu’il s’agit d’une spécialité très cérébrale. On joue beaucoup avec les chiffres et les électrolytes. Mais en même temps, il y a aussi de l’action dans cette discipline. Les néphrologues sont très impliqués aux urgences et aux soins intensifs. Nous devons débuter la dialyse de personnes avec des intoxications et quand elles sont très malades.

Quel est le projet ou l’accomplissement dont vous êtes le plus fier dans votre carrière?

C’est d’avoir bâti une unité de recherche en glomérulopathies à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Nous offrons aux patients la possibilité de participer à des études en recherche clinique pour chacune des maladies glomérulaires. Ils peuvent aussi contribuer à l’avancement de la science plus largement parce que nous faisons partie d’un consortium international en glomérulopathies dans lequel je suis très impliqué. Notre unité compte maintenant cinq employés et 1500 patients inscrits au registre.

Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre vos recherches?

Ce sont les patients. On essaie d’offrir les meilleurs soins possibles aux gens et de faire avancer la science pour mieux comprendre ce type de maladie rénale. C’est ma façon de contribuer à la société. C’est extrêmement valorisant de contribuer, même de façon très modeste, à la compréhension d’une maladie. Pour atteindre cet objectif, je suis allé aux États-Unis pour voir comment ça fonctionne et pour reproduire ce modèle ici, dans le contexte québécois. C’est un peu comme au hockey, il faut aller jouer sur de grandes patinoires pour mieux performer sur les petites.

Quels conseils aimeriez-vous transmettre à de jeunes chercheurs?

On doit toujours garder en tête le plaisir de faire de la recherche. La recherche n’est pas toujours facile, c’est souvent un travail de longue haleine. Certains moments sont plus difficiles que d’autres, avec les refus des fonds de recherche et de la publication d’articles. Il ne faut pas se décourager.

Quel métier rêviez-vous de faire quand vous étiez petit?

Je voulais être un ingénieur en aérospatiale parce que j’étais bon en mathématiques. Il y avait un autre incitatif : l’activité de loisir que je faisais avec mon père, c’était de faire des tours en hydravion pour aller à la pêche. J’avais une passion pour l’aviation à ce moment-là. Je voulais construire des avions. Avec le temps, je me suis rendu compte que le génie, pour moi, manquait de contact avec les gens. C’est pourquoi j’ai bifurqué en médecine.

Quel est le lieu ou l’activité qui vous stimule/inspire/apaise dans votre quotidien?

Je suis un adepte du ski alpin et du ski de fond. J’en fais toutes les fins de semaine en famille, durant l’hiver. Le fait d’être en forêt, c’est quelque chose qui m’apaise beaucoup. L’été, je fais des randonnées en forêt ou des promenades dans le parc, près de chez moi. C’est aussi toujours agréable de profiter de l’été pour recevoir des amis ou de la famille.