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Centre intégré universitaire de santé
et de services sociaux de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

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Actualités

Une molécule porteuse d'espoir dans le traitement de la rétinopathie diabétique

Neuroscientifique de formation, le Dr Mike Sapieha s’intéresse aux maladies de la rétine, particulièrement à la rétinopathie diabétique, une maladie de la rétine qui affecte 800 000 Canadiens, dont 60 % à 90 % des patients diabétiques. 

Un taux de glucose trop élevé dans le sang endommage l’intérieur des vaisseaux de la rétine et progressivement, des vaisseaux sont détruits. Privées de sang, d'oxygène et de nutriments, une revascularisation s'effectue de façon anarchique, puis des points noirs envahissent le champ visuel.  Ces manifestations vasculaires avaient été identifiées comme étant la cause de la rétinopathie diabétique. 

Or, le chercheur et son équipe ont identifié la source du problème, avant l'infiltration des vaisseaux sanguins dans la rétine. Ils ont identifié des molécules de guidage axonal et vasculaire – dont la sémaphorine 3A, qui contribuent au développement physiologique de l’embryon et sont pratiquement absentes d’un œil sain, mais qui sont produites anormalement par un œil malade et dérègle la santé du réseau vasculaire de l’œil. Chez le patient atteint de rétinopathie diabétique, le niveau de sémaphorine est dix fois supérieur à la normale. 

Sa découverte sur les causes de la rétinopathie diabétique, lui a valu la consécration internationale en 2019, le prix Cogan

Du Mont-Gabriel à la molécule ST-102

« Une journée, raconte Mike Sapieha, je montais sur la 15 dans les Laurentides et je suis arrivé devant le Mont-Gabriel. Sa forme m’a fait penser à une molécule, un médicament. Je me suis arrêté dans un café pour prendre des notes, pour concrétiser mon idée », raconte le chercheur. 

Des mois de travaux ont permis de créer la ST-102, une molécule capable de maîtriser la sémaphorine. Cette découverte pourrait changer radicalement le traitement de la rétinopathie diabétique.

Mike Sapieha espère que les essais cliniques chez l’humain débuteront d’ici trois ans. 

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